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LOSAKO
1 février 2007

Les Belges à l’assaut de la RDC

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Le compte à rebours a commencé pour la publication de la liste des membres du gouvernement. Il n’y a plus d’excuses avec le dernier développement de la situation politique. Et bien plus, les exigences diplomatiques obligent désormais Kabila et Gizenga à mettre un terme à ce suspense qui n’a que trop duré. C’est-à-dire, faire sauter le dernier verrou. Mais en attendant, les choses se précipitent en République démocratique du Congo. Précisément avec ce « come back des Belges ».

La publication de la liste du gouvernement ne serait plus qu’une question d’heures. Le retour du président de la République depuis quarante-huit heures à Kinshasa, après avoir séjourné à Bukavu et Kisangani, devrait permettre au chef de l’Etat et au Premier ministre de mettre la dernière main sur la liste des membres du gouvernement.

A en croire des informations en notre possession, la journée d’hier mercredi aurait été consacrée à ce travail d’harmonisation. Mieux, le chef de l’Etat et le Premier ministre devraient absolument faire sauter le dernier verrou. « Les choses doivent maintenant aller très vite », avons-nous appris des sources concordantes. Les mêmes sources qui s’exprimaient sur un ton optimiste soulignent qu’au niveau de la Primature, tout serait fin prêt. « L’on n’attendait plus que le retour du président de la République dans la capitale. C’est chose faite et tout doit aller très vite », laisse-t-on entendre dans les couloirs de la Primature.

Optimisme qui n’est pas du tout partagé par plusieurs personnes. L’on parle même « d’un brouillard » qui envelopperait toutes ces consultations.

DEVOIR D’ETAT

Le temps mis pour la constitution et la publication de ce gouvernement a suscité de nombreux commentaires. Des plus optimistes aux plus pessimistes. Mais pourquoi pas aux plus alarmistes devant ce déficit de communication. Tout tourne toujours autour de ces listes, de ces ambitions de ces leaders et formations politiques qui ne veulent pas lâcher du lest. Ainsi, les dernières rumeurs faisaient état de la réticence du groupe PPRD « d’imposer sa liste » quelles que soient les humeurs du Premier ministre. Comme s’ils voulaient pousser Gizenga à la démission. Pour autant que le face-à-face Kabila-Gizenga de mercredi dernier devrait déboucher sur une note positive en faisant sauter le dernier verrou, l’on est persuadé que ces deux personnalités seraient parvenues à un compromis en faisant preuve de hautes responsabilités politiques..

Mais la publication du gouvernement est devenue inévitablement une urgence. Voire un devoir d’Etat devant toute cette bousculade au portillon du sommet de l’Etat. L’on observe, par conséquent, un ballet diplomatique auprès des animateurs élus des institutions de la 3ème République. Notamment à l’Assemblée nationale, à la Primature et bien sûr à la Présidence de la République. L’on assiste ainsi à une « pression diplomatique » pour permettre la relance effective de la coopération structurelle. Mais devant l’absence d’un gouvernement issu des élections, il est difficile de passer aux choses sérieuses.

Dans le même ordre d’idées, d’éminentes personnalités du monde ont annoncé leur arrivée en République démocratique du Congo. En l’occurrence la visite fixée au 15 mars du souverain belge, Sa Majesté le Roi Albert de la Belgique. Une visite qui marquera d’une nouvelle empreinte les relations entre la République démocratique du Congo et la Belgique. Un signal fort que le Congo-Kinshasa est en train de remonter la pente pour se placer au premier rang de la scène africaine et internationale. Et comme pour joindre l’utile à l’agréable, la « Belgique politique » est en train de prendre l’assaut la République démocratique du Congo. Il y a eu Armand de Decker, ministre belge de la Coopération au développement. Est attendue ce samedi 3 février, Anne Marie Lisin, Présidente du Sénat. Entre les deux arrivées, un groupe de parlementaires belges francophones séjourne à Kinshasa. Bien sûr, le 16 mars, c’est l’arrivée du Roi de Belges.

Or, de telles visites ne peuvent pas être gérées par un « gouvernement de transition ». C’est irresponsable. Le devoir d’Etat oblige la mise en place dans les délais des plus courts un gouvernement issu des élections.

INSTALLATION DU SENAT

Si nous revenons sur le plan national, il y a la première session extraordinaire du Sénat. Session annoncée pour ce 3 février 2007. Elle sera consacrée à la validation des mandats des sénateurs, à l’élaboration du Règlement intérieur pour le fonctionnement normal de cette institution.

Et pourtant, il est attendu dans les meilleurs délais, au regard de ce qui précède, que le gouvernement soit investi par le Parlement. C’est-à-dire, l’Assemblée nationale et le Sénat. Raison pour laquelle l’Assemblée nationale a été convoquée en session extraordinaire. Et ce dans la perspective que le programme d’actions du gouvernement soit porté à la connaissance de ces deux institutions nationales afin qu’elles puissent assumer leur rôle de contrôleur de l’Exécutif et des « Sages ».

Autant d’impératifs qui constituent des devoirs d’Etat, obligeant le président de la République et le Premier ministre à parer désormais au plus pressé et au plus utile : la mise en place d’un gouvernement issu des élections.

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