Pourquoi les musiciens congolais meurent-ils pauvres ?
Il est aberrant d’entendre à travers des communiqués de bons offices à la recherche des aumônes, des noms qui ont fait fureur dans les monde musical et qui, en ont besoin d’être secourus.
Le monde musical congolais renferme de nombreux talents qu’on ne présente plus. Cependant, au delà de cette apparence, on a l’impression que les faiseurs de la musique congolaise n’ont pas une longue vision des faits. Se contentant, pour la plupart, à ne signer que des contrats léonins, ils ne reçoivent pas correctement leurs émoluments, parce qu’ils sont roulés dans la farine tels des moutons de Panurge, en dépit du travail de sape qu’ils abattent.
Nombreux sont ceux qui, après avoir égayé le public et fait le bonheur de nos discothèques plusieurs années durant, ont tiré leur révérence sans tambour ni trompette et dans la misère la plus noire. L’observateur averti reconnaît que si cela arrive à nos musiciens c’est par leur propre faute. Car, se retrouvant au sommet de la gloire, ifs préfèrent s’entourer des prédateurs qui ne sont là que pour les applaudir même s’ils sont dans l’erreur.
Il est aberrant d’entendre citer à travers des communiqués de bons offices à la recherche des aumônes des noms qui ont fait fureur dans le monde musical et qui, en ce moment précis, ont besoin d’être secouru.
Menant une vie d’impressionnistes, les musiciens congolais font toujours croire qu’ils vivent dans l’opulence alors qu’en réalité, ils vivotent parce qu’ils ne perçoivent pas leurs droits comme il se doit.
La musique est une profession comme toute autre et, de ce fait, elle doit, impérativement avoir des règles qui la régissent. Or, nos musiciens n’ont pas des conseillers juridiques qui, comme sous d’autres cieux, devraient leur assurer un avenir radieux. En déblayant le terrain pour eux et en les guidant tant dans la signature des contrats que dans d’autres démarches, ils feraient amandes honorables. Mais, hélas ! Tel n’est pas le cas, malheureusement.
Les œuvres d’esprit qu’ils produisent sont, autant que l’or, le diamant ou tout autre minerai, des richesses incalculables qui devraient, nécessairement, leur apporter le maximum de leur vie. Dieu avait dit à l’homme qu’il gagnera sa vie à la sueur de son front. Cela devrait leur procurer des revenus qui leur permettraient à vivre une bonne vie.
Il se fait, curieusement, que les choses ne se passent pas bien du côté de la coopérative dont ils sont les sociétaires mais qui ne leur rétrocède pas, trimestriellement, leurs droits conformément à la loi.