C’est la guerre totale au sein de l’AMP, la méga alliance qui a milité pour la victoire électorale de Joseph Kabila.

Pomme de discorde : les postes de responsabilités dans le tout premier gouvernement de la IIIème République, dont le nom du formateur n’est pas encore connu officiellement. De sources bien informées, il nous revient que les proches du président élu se livrent à une guerre sans merci pour le contrôle des portefeuilles les plus juteux. D’où les manigances de toutes sortes, y compris des attaques personnelles.

L’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Evariste Boshab, fait actuellement l’objet d’une campagne de diabolisation entretenue par ses plus proches collègues du PPRD. Ce qui n’a pas laissé indifférents les ressortissants de sa province d’origine.

Considérant que des propos injurieux sans preuve ni fondement et de nature à porter atteinte à la probité morale, intellectuelle et à l’honneur de ce digne fils de leur province, ont été proférés à l’encontre de Boshab, les ressortissants du Kasaï sont montés au créneau.

Dans une déclaration rendue publique le week-end, ils considèrent que le discours de haine et de mépris contre le professeur Boshab vise une chose. A savoir, distraire le Chef de l’Etat de la compétence de cet éminent professeur de droit, en ce moment crucial où Joseph Kabila a besoin du concours de tous pour la réussite de son programme résumé dans les cinq chantiers et à l’expérience et le savoir-faire de son ancien « Dircab » lui sont également nécessaires.

Soutien

C’est ainsi que les auteurs affirment leur « soutien total à ce digne fils de leur province et condamnent la diffamation dont il est victime. Ils mettent en garde les auteurs de celle-ci dans la mesure où les injures à l’endroit de Boshab touchent à la fierté de tous les siens. Ils réitèrent leur attachement à la personne du Chef de l’Etat élu, Joseph Kabila Kabange, et lui assurent ensemble avec le Prof Evariste Boshab leur engagement pour la réalisation concrète des cinq chantiers ».

Rappelons qu’élu à Mweka, son territoire d’origine, l’ancien Directeur de cabinet n’a pas été autorisé à siéger à l’hémicycle du Palais du peuple pour exercer son mandat, la Cour Suprême de Justice ayant annulé les résultats des élections de cette circonscription. Une décision controversée aux yeux de plusieurs observateurs et qui a amené le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie à introduire une requête en tierce opposition aux fins d’obtenir la réformation totale de l’arrêt rendu le 14 novembre dernier.

Au terme de cette requête, le requérant invitait la CSJ à reformer son arrêt, car rendu sur base des « éléments erronés et sans preuve ». Et ce, pour la simple raison que la haute cour avait dit fonder sa conviction sur le constat d’irrégularités fait par le parquet, alors qu’aucun procès-verbal de constat de cette situation n’avait été versé au dossier. Bien plus, la victime de cette décision, Evariste Boshab, n’avait pas été invité à présenter ses moyens de défense comme c’était le cas par exemple dans l’affaire Matadiwamba dans laquelle Théophile Mbemba avait été appelé à se défendre.