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LOSAKO
16 décembre 2006

Tchad: De plus en plus isolé, le pouvoir ne se maintient qu’à force d’expédients. Jusqu’à quand ?

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Après plusieurs jours de très violents combats, le front s'est stabilisé jeudi dans l'extrême est du Tchad, où les forces gouvernementales et les rebelles hostiles au président Idriss Deby Itno reconstituaient leurs forces dans l'attente d'une prochaine bataille.

Dans la localité frontalière d'Adré où il a installé son poste de commandement, le chef de l'Etat tchadien, entouré de ses généraux, dirigeait lui-même le déploiement de ses troupes, dont les nombreux renforts continuaient à se déverser en provenance de l'aéroport d'Abéché, à 150 km plus à l'ouest, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A quelques dizaines de kilomètres de là, à l'intérieur du territoire soudanais, les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri ont indiqué jeudi être eux aussi en train de regrouper leurs forces autour de leur quartier général.

Au-delà de la désormais traditionnelle guerre des communiqués, les deux camps ont livré des compte-rendus qui permettent de reconstituer la bataille qui les a opposés de part et d'autre de la frontière tchado-soudanaise.

"Les forces gouvernementales ont attaqué mardi nos forces en deux colonnes, la première a foncé sur la localité d'Am Zoer (à une centaine de kilomètres à l'intérieur du Tchad), la seconde a poussé jusqu'à notre quartier général à une dizaine de kilomètres à l'intérieur du Soudan", a raconté jeudi à l'AFP le vice-président de l'UFDD, Acheikh Ibn Oumar.

"Ces attaques nous ont obligés à regrouper nos forces pour défendre notre quartier général, ce que nous avons réussi à faire", a poursuivi le responsable rebelle, interrogé par téléphone satellitaire.

"Nous avons repoussés les rebelles jusqu'à l'intérieur du Soudan", a confirmé jeudi à Adré le ministre tchadien de la Défense Bichara Issa Djadallah à quelques journalistes "transportés" sur le front. "Nous avons usé de notre droit de poursuite jusqu'à 5 km de la frontière. Ensuite, nous sommes rentrés côté tchadien", a poursuivi le général Bichara.

Pour la première fois depuis la reprise des opérations militaire en octobre, les forces de l'autre coalition rebelle, à laquelle appartient notamment le Rassemblement des forces démocratiques (RaFD) des frères Tom et Timane Erdimi, ont participé aux combats au côté des hommes de l'UFDD.

"Les forces gouvernementales ont d'abord attaqué l'UFDD autour d'Hadjer Marfaïn, puis ont attaqué nos positions à proximité", a confirmé à l'AFP un porte-parole du RaFD, Yaya Dillo Djerou.

L'issue de la bataille de mardi reste par contre très incertaine à la lecture des bilans contradictoires publiés par les deux adversaires.

Mercredi, le porte-parole du gouvernement tchadien Hourmadji Moussa Doumgor a assuré que les deux rébellions avaient été "totalement anéanties" à l'issue de ces combats, précisant que 700 de leurs hommes y avaient été tués.

Jeudi, les deux mouvements rebelles ont rejeté ces affirmations, assurant avoir "repoussé l'ennemi" et "conservé (leurs) positions". L'UFDD a fait état d'une "centaine" de tués côté gouvernemental, la coalition a affirmé en avoir recensé 487, contre des pertes minimes dans leurs rangs.

Signe que ces victoires annoncées ne sont pas définitives, les deux adversaires ont indiqué jeudi se préparer à d'autres affrontements.

"Deby est en train de rassembler ses troupes à la frontière", a déclaré Acheikh Ibn Oumar. "Il est décidé à nous éliminer, la prochaine bataille sera décisive", a estimé le chef rebelle.

"Les mercenaires soutenus par le Soudan recrutent à nouveau", a estimé en écho le général Bichara. "S'ils sont renvoyés au Tchad pour le déstabiliser, nous sommes prêts à nous battre pour les repousser à nouveau".

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