Ça sent du roussi. Il y a deux sons de cloche au sujet des concertations sur le partage du gâteau entre l’AMP et ses alliés. Pour certains, tout se déroule le plus normalement du monde. Comme quoi, les accords passés sont respectés. Les légats se sont répartis en sous-groupes techniques. Les discussions continuent donc. Pour d’autres, c’est le cas du RCD/K-ML qui dénonce l’état d’esprit mesquin des partisans aux discussions. On parle de l’insuffisance de rencontres destinées à renforcer la cohésion entre les élus de la majorité, l’inversion des priorités, traduite par la grande vitesse que prend la course aux postes avant qu’un programme de gouvernement commun ne soit disponibilisé, l’implication insuffisante des partenaires dans le choix des orientations et prises des décisions, l’attitude trop hiérarchique de l’Exécutif de l’AMP tendant à réduire les élus du peuple au simple rôle d’exécutants de décisions souvent lacunaires conçues ailleurs ; etc.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU RCD/K-ML 

Titre : INADEQUATION DES METHODES DE TRAVAIL AU SEIN DE LA COALITION AU POUVOIR EN RDC

Au moment où le monde célèbre l’entrée triomphante du Congo dans le concert des nations démocratiques ;

Le RCD/K-ML, en sa qualité de pionnier de la réunification et conscient de sa contribution significative à toutes les étapes du processus, de Lusaka aux élections présidentielles en passant par la résistance aux tentatives de démembrement de la patrie ;

Parti politique ayant, dès le premier tour, décidé de retirer son propre candidat à la magistrature suprême en faveur de Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, ceci pour le bénéfice de la nation congolaise et non une course sans principe au pouvoir, constate avec inquiétude la persistance, au sein de la coalition gouvernementale, de multiples faiblesses qui survient en dépit de nombreuses observations faites discrètement aux uns et aux autres personnes concernées. C’est pour cette raison que, prenant la nation à témoin, le RCD/K-ML dénonce publiquement les faits suivants :

1. Insuffisance de rencontres destinées à renforcer la cohésion entre les élus de la majorité, ce qui du coup réduit l’efficacité de cette dernière ;

2. Inversion des priorités, traduite par la grande vitesse que prend la course aux postes avant qu’un programme de gouvernement commun ne soit disponibilisé, alors que ledit programme devait faciliter le choix des différents  animateurs et leur servir de feuille de route.

3. Implication insuffisante des partenaires dans le choix des orientations et prises des décisions.

4. Attitude trop hiérarchique de l’Exécutif de l’AMP, tendant à réduire les élus du peuple au simple rôle d’exécutants de décisions souvent lacunaires conçues ailleurs ;

5. Manque de considération envers partenaires.

6. Multiplication exagérée de fêtes budgétivores à Kinshasa. Les millions de compatriotes des autres provinces se retrouvant téléspectateurs frustrés des festins que leurs voix ont occasionnés.

7. Non respect de la parole donnée et excès de manœuvres autour de la distribution des postes ;

8. Tentatives de diviser des communautés de base pour placer les fidèles de X ou Y dans des postes clés ;

De l’avis de la direction politique du RCD/K-ML, ce qui précède est l’œuvre de deux catégories de cadres bien identifies :

a) Ceux qui tiennent à s’accaparer seuls du fruit d’un effort collectif, mettant les autres dans des positions de quémandeurs ;

b) Ceux qui s’efforcent à contrôler les décisions, capables de tout pour placer des fidèles partout où c’est possible, cela au mépris de l’unité et à l’harmonie nécessaire à une coalition qui a tant des défis à relever.

Ainsi, incapable de se taire devant le survivance, dans l’entourage du Chef de l’Etat, des pratiques officiellement décriées le 06 décembre au Palais de la Nation ;            

Considérant que la majorité a un devoir d’exemple ;

La direction du RCD/K-ML :

1. Demande un changement de méthode de travail au sein de la majorité ;

2. Exige la réparation rapide des erreurs et injustices commises en l’endroit de la base ;

3. Propose  l’élaboration, toutes affaires cessantes, d’un programme de gouvernement commun ;

4.  Annonce au refus de collaborer avec quiconque ne respecte pas ses partenaires ou sa parole ;

5. Confirme son soutien au Chef de l’Etat et à la coalition formant la majorité, pourvu que les relations soient basées sur le respect mutuel, et que les partenaires, respectueux de leurs paroles, ne visent que la recherche permanente du bien être supérieur des congolais.