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LOSAKO
12 décembre 2006

Le peuple attend un audit de la Transition...Le pouvoir change demain en RDC!

Ministres et Gouverneurs déclarés démissionnaires !

Plus de doute. La transition est, enfin, arrivée à son terme. Pour preuve : la présidence de la République a invité ministres et gouverneurs de provinces en fonction à ne plus se considérer que comme «expédiant les affaires courantes». Et ce, en attendant leur remplacement. Dans ce cas, la bonne gouvernance implique l’inventaire de toute cette époque, afin de démarrer la 3ème République dans la transparence.jkmesures

rdc_vice_presidents200A partir du mardi 12 décembre 2006, les ministres et les gouverneurs de province, ainsi que leurs adjoints, sont désormais interdits de prendre des actes engageant la République démocratique du Congo ou la province. C’est par un communiqué de presse, signé la veille par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, que cette instruction de Joseph Kabila a été rendue publique. En neutralisant les appétits gloutons ainsi que les frasques de la plupart des ministres et gouverneurs de province du dernier quart de la Transition, la présidence de la République a donné un signal fort annonçant la fin effective d’une époque de l’histoire mouvementée de la République démocratique du Congo.

Il est donc acquis que les pouvoirs des derniers membres de l’Exécutif national et provincial de la Transition s’en trouvent sensiblement réduits. Les intéressés se découvrant coincés dans les cordes et limités à «expédier les affaires courantes». En réaction à la mesure présidentielle, l’opinion nationale, dans son ensemble, a acquiescé. «Il était temps», soupire-t-elle. Passée la minute d’acquiescement, les observateurs les plus pointus relèvent qu’il n’est pas de bon ton de passer de la Transition à la 3ème République sans évaluation. Sans faire un état des lieux. Le président de la République, ou le chef du gouvernement, devra faire l’état de la nation avant l’entrée en fonction du nouvel Exécutif.

REEXAMINER LES CAUSES DE LA MEGESTION

Le peuple, c’est-à-dire l’ensemble des électeurs et des enfants mineurs, a le droit de savoir, notamment, quel est l’héritage de la Transition au bénéfice de la continuité de l’Etat ; sur quelles bases partira la 3ème République. En somme, le président et le premier ministre ont l’obligation de montrer publiquement les faiblesses structurelles mieux identifiées qui pourraient handicaper ou retarder la reconstruction. Ils joueraient la transparence en exhibant les points forts sur lesquels la 3ème République peut tabler pour accélérer la mise en exécution de ses nombreux chantiers, avec le concours de ses partenaires.

Nul ne peut honnêtement contester les vertus d’un tel exercice dans le nouveau contexte démocratique qui accueille les Congolais. Tout le bénéfice irait, sans conteste, aux locomotives que le peuple s’est choisies à travers les urnes pour le conduire vers des lendemains qui chantent.

Si le principe de la transparence ainsi posé fait l’unanimité, il reste à passer aux actes. Les actes, c’est essentiellement l’audit politique, administratif, économique, juridique et financier du fonctionnement des institutions durant la Transition. Pourquoi limiter l’audit à cette période ? C’est pour réexaminer, sans passion ni complaisance, les causes de la mégestion de la longue Transition – 16 ans – qui a profité plus à divers gouvernants qu’au peuple. C’est aussi pour en tirer les meilleures leçons qui s’imposent pour enfin «gouverner autrement» la 3ème République. L’audit, quoi que l’on en pense, est indispensable pour une seconde raison. En effet, nombre d’acteurs politiques et sociaux des années 1990 ont pratiquement nagé dans tous les lacs de la transition. De Mobutu Sese Seko à 1+4 en passant par Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila. Plusieurs d’entre eux, comme des rescapés, reviennent au pouvoir à la faveur des élections de 2006.

SE PREMUNIR CONTRE LA REPETITION DES ERREURS

Ce qui intéresse dans l’audit, c’est l’analyse des expériences passées, négatives ou positives, des uns et des autres. Leurs témoignages, il est vrai, pourraient avoir une incidence certaine sur la gestion des affaires publiques durant la 3ème République. Par ailleurs, pourquoi ne pas se prémunir contre la répétition des erreurs de gestion dénoncées pendant les seize dernières années, aussi bien par les observateurs locaux que les partenaires internationaux de la République ?

Qui veut aller loin, dit le Sage, ménage sa monture. Autrement dit, le peuple craint que les mêmes causes engendrant les mêmes erreurs, la permanence ou le retour aux affaires du même personnel politique, hier conspué, ne signent le renvoi aux calendes grecques des chantiers promis.

Anticipant sur l’avenir de la République, au regard de l’attelage politique hétéroclite qui est porté au pouvoir par les électeurs majoritairement analphabètes, les observateurs encouragent le président de la République élu, ainsi que le premier ministre chef du gouvernement à couper le cordon ombilical avec le passé. Pour construire le bonheur du peuple congolais, ils se doivent de compter sur des collaborateurs à la fois intègres et compétents. D’où puiser dans le panier à crabes que constitue le vivier politique de 2006 passe par le réexamen du passé. C’est ce que Le Potentiel désigne sous le vocable d’audit des hommes de la Transition et de leurs actes. Avant d’entrer dans la 3ème République.

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