Les rapports des forces en présence

Le PPRD qui s’est imposé à l’issue des élections législatives nationales (111 sièges sur 500) et provinciales (153 sièges sur les 632) comme la première force politique de la RDC. C’est logique que le SG Vital Kamerhe revendique la part du lion. Des indiscrétions font croire que Kamerhe et les siens exigeraient d’importants ministères. On parle aussi du perchoir de l’Assemblée nationale.

Le PALU n’envisage pas faire le figurant les cinq années à venir. Certes Gizenga est rassuré d’obtenir le poste de Premier Ministre et d’autres fonctions importantes au sein de l’institution exécutive nationale pour ses principaux lieutenants. C’est mérité, dit-on. De tous les alliés du second tour de Joseph Kabila, Gizenga est le seul qui a emmené à la fois un nombre consistant de députés nationaux (36) et des voix. Le PALU a quelque payé de cette alliance aux provinciales avec moins d’une dizaine de sièges. Et l’apport du PALU ne se limite pas là. Gizenga est celui qui légitime le pouvoir à l’Ouest.

Le MSR de Pierre Lumbi passe pour la troisième force politique de la RDC après le MLC de Jean-Pierre Bemba. Aux provinciales, le MSR, un nouveau venu dans le microcosme politique congolais, a conquis 38 sièges, et 34 sièges lors des législatives nationales. L’apport du parti a été non moins négligeable dans l’élargissement du vote en faveur de Kabila. 

Les Forces du Renouveau comme plateforme électorale a aussi fait de bons résultats aux élections 2006. Mais ici, on voit plus les personnalités. L’homme le plus attendu est Mbusa Nyamuisi, le roi des Nande. C’est grâce à lui que le Nord Kivu a adhéré massivement à l’action de Kabila. Il avait désisté à la présidentielle en faveur du Président. Selon des sources crédibles, Mbusa a la latitude de choisir entre les trois ministères de souveraineté : Défense, Intérieur, Affaires Etrangères. Que va obtenir Olivier Kamitatu ? 

L’UDEMO de Nzanga n’a pas joué un grand rôle dans l’élection de Joseph Kabila dont le score à l’Equateur, son fief supposé, ne s’était pas amélioré. Les postes que pourrait obtenir l’UDEMO dans le prochain gouvernement ne tiennent qu’à la bonne volonté du Chef et en son sens de respect des accords souscrits.