On ne parle plus de parle-menteur; on parle de député élu.
Quand je dis « chacun », je pense évidemment d'abord aux politichiens-et- chats qui, avec la campagne électorale et les élections, ont dû passer l'épreuve de feu la plus terrible de leur carrière. Pensez donc: depuis 1960, c'est-à-dire depuis exactement 46 ans, 6 mois et 2 jours les postes politiques ont été des prébendes, des cadeaux et des prodigalités distribués à tour de bras, selon le bon-vouloir du prince. Fini tout ça : la politique et le politichien des mesures désormais à la bourse des suffrages. Et quand deux députés élus se rencontrent et se saluent, ils se disent désormais: «Salut, confrère combien de voix pèses-tu ?». Plus question de «salamalees» protocolaires interminables (Ton nom ? Tes post-noms ? Tes origines tribales ? Le nombre de nominations et de postes politiques «cadeaunés ?» Le nombre de «deuxièmes bureaux» en écurie ? Etc.)
Adieu la transition. Mort le « 1 + 4 ». Vive la IIIè République. La République démocratique du Congo vient de tourner officiellement une page de l'histoire avec la prestation de serment constitutionnel de Joseph Kabila, en sa qualité de premier président élu de la IIIè République. Cérémonie haut en couleurs. Mais aussi pleine de bonnes intentions, sur fond de défis à relever. A Kabila de réussir son pari durant les cinq prochaines années, débutées depuis hier 6 décembre 2006.