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LOSAKO
29 novembre 2006

A VOS ORDRES MON PRESIDENT...KABILA ! ET OUI...TOUT ÇA POUR ÇA !?

Bemba3 

Dans une intervention télévisée, le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo, s’est incliné devant le verdict rendu par la Cour suprême de justice confirmant la victoire de Joseph Kabila au second tour de l’élection présidentielle. Les prochains jours seront néanmoins riches en rebondissements…

Partisan de Jean-Pierre Bemba, Pierre A. ne trouvait pas de formules assez dures pour cracher sa colère autant que sa déception. Depuis les premières heures de la journée du mardi 28 novembre, les bembistes attendaient avec impatience la résolution que devait prendre le staff dirigeant du cartel « Union pour la Nation ». Dans une déclaration faite à Radio France internationale, le MLC Thomas Lohaka Losendjola, président sortant de l’Assemblée nationale, a estimé qu’ « aucune option n’est à écartée ». Pendant la journée et en marge de cette réunion, l’archevêque de Kisangani, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, a jeté un pavé dans la marre en déclarant que la haute hiérarchie catholique entend donner sa position sur l’arrêt précité de la Cour suprême. « Notre position sera connue avant le 10 décembre », a-t-il souligné. Le 10 décembre prochain est la date légale d’investiture du président élu. La Conférence des évêques du Congo entend-il entretenir un faux suspens avant de s’aligner sur l’avis de la haute Cour ? Dans la soirée du mardi 28, Bemba a annoncé l’oracle tant attendu : il s’incline devant la décision judiciaire confirmant la « victoire » de Joseph Kabila. On peut gager que toutes les options ont été pesées et soupesées. Entre deux maux, Jean-Pierre a choisi le « moindre mal ». La mort dans l’âme. « J’éprouve ce soir une grande déception et de la frustration par rapport à la manière dont la Cour suprême de justiresultatsce a traité le contentieux électoral du deuxième tour de la présidentielle », dit-il. Et d’ajouter que l’examen de son recours « n’a été ni équitable ni juste ». Bemba de justifier cette décision déchirante par « le souci de préserver la paix et d’épargner au pays de sombrer dans le chaos et la violence ». C’est ainsi qu’il a pris « aujourd’hui, l’engagement et la responsabilité de conduire désormais (…) ce combat pour le changement dans le cadre d’une opposition forte et républicaine.» Vendredi 24, des milliers de partisans de Bemba ont fait une sorte de démonstration de force. Une fausse rumeur annonçant la victoire de « Muana Mboka » provoqua une liesse populaire non seulement à Kinshasa mais aussi dans l’arrière-pays. Cet événement et la guerre qui a repris à l’Est montrent bien que rien ne sera facile pour les prochains gouvernants. A moins de gérer les affaires publiques dans un esprit de réconciliation et d’humilité.  Rappelons que mardi matin, le secrétaire général du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), Vital Kamhere, avait estimé qu’on ne pourra pas reconstruire le Congo sans Jean-Pierre Bemba qui a réalisé un score plus qu’honorable de 42%. « Ce sont des propos destinés à endormir Bemba afin qu’il baisse la garde. Les kabilistes ne croient jamais en ce qu’ils disent »,  commente un sympathisant du MLC joint à Kinshasa. Dans la soirée de ce même mardi, le ministre de l’Information et Presse, le PPRD Henri Mova Sankayi, un homme réputé pour son manque légendaire de tact, est sorti de sa réserve. Selon lui, Bemba Gombo « doit » faire une « déclaration supplémentaire » en invitant les militaires appartenant à sa garde à renoncer « à cette allégeance et se soumettent aux autorités militaires établies ». Il faut craindre que la mauvaise gestion de ce dossier sensible serve d’étincelle qui manquait pour l’embrasement général. « Ceux qui croient que le moment est venu d’humilier Jean-Pierre assumeront toute la responsabilité, estime, pour sa part, un officier ex-Faz qui a requis l’anonymat. Jean-Pierre n’a pas à faire une telle déclaration dans un système politique où le chef de l’Etat et ses proches se comportent en hors la loi ». Des analystes estiment, au total, que le leader du MLC a pris la moins mauvaise décision en décidant de suivre une cure de l’opposition. « Avait-il le choix ? Pour le moment, le rapport de forces n’est pas en sa faveur », dit un sociologue. Un rapport de force qui est mouvant. Les mêmes analystes s’interrogent sur les capacités réelles de Joseph Kabila à diriger un Etat de la dimension du Congo « en temps de paix ». Selon eux, les 100 premiers jours à venir seront cruciaux pour le président élu « qui a gouverné le pays, cinq années durant, en bénéficiant d’une assistance massive et multiforme de la communauté internationale ». Affaire à suivre.

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