Le sinistre a été circonscrit par les pompiers de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), venus en renfort des équipes de la municipalité. De la fumée s'échappait encore des locaux touchés par le feu mais plus aucune flamme n'était visible vers 13H45. Les locaux voisins, qui abritent les bureaux de la Commune de la Gombe, une des 24 communes de Kinshasa où se trouve la CSJ, ont été incendiés et saccagés.

Un important dispositif de sécurité de l'ONU était déployé autour de la Cour suprême, où plusieurs généraux congolais, de l'armée et de la police, s'entretenaient avec des responsables de la Monuc.

Les troubles ont débuté vers 11 heures quand la police a tenté de disperser environ 200 partisans du vice-président Jean-Pierre Bemba regroupés devant la CSJ, qui examine un recours déposé par ce dernier contre les résultats provisoires du second tour de l'élection présidentielle le donnant battu par le président sortant Joseph Kabila.

Alors que les manifestants refluaient en direction de la résidence officielle du vice-président, sous les tirs de gaz lacrymogène des policiers, des militaires affectés à la garde de cette résidence sont sortis et ont ouvert le feu en direction de la police. Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat.

De nombreux policiers ont fui les lieux au début des tirs, tandis que plusieurs membres de la garde de M. Bemba prenaient position aux abords de la CSJ. Les mandataires et avocats du vice-président ont été évacués de la Cour par leurs gardes du corps. Les blindés de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), habituellement positionnés aux abords du bâtiment de la CSJ, ne sont pas intervenus pendant les tirs, certains ont même quitté les lieux. Peu après 12 heures, ils avaient repris position.