KOKO COLETTE BRAECKMAN ANNONCE DEJA LA COULEUR
Chasser le naturel, dit-on, il revient au galop ! Cette sagesse populaire veut seulement illustrer un principe universel et incontournable: la vérité finit toujours par triompher. C’est ce que Colette Braeckman vient de démonter à travers la conclusion de son analyse dans « Carnet de Braeckman » publié dans les colonnes du quotidien belge Le soir de ce dimanche 12 novembre. Décrivant à sa façon les événements sanglants qui se sont déroulés ce week- end dans la capitale congolaise, la journaliste belge fait un constat final : « De quelque côté qu’on se place, cette poussée de fièvre est effrayante : d’un côté, les miliciens de Bemba, des hommes armés accompagnés d’enfants des rues fanatisés, torse nu, la taille ceinte de larges tissus colorés, ressemblent étrangement à ces combattants en perruque qui terrorisaient le Libéria et la Sierra Leone. Mais de l’autre, le dispositif gouvernemental, forces d’intervention rapide, troupes formées à la hâte et mal payées, est aussi inquiétant par sa détermination à utiliser les grands moyens sans trop attendre. » Mais, c’est sa conclusion qui est encore plus intéressante lorsqu’elle affirme: « Si la violence, aujourd’hui limitée à une guerre de chefs au centre ville, devait gagner les quartiers populaires, aucune force étrangère ne serait capable de l’enrayer… » !