L’époque des dirigeants décrétés ou imposés d’en haut est définitivement révolue dans le contexte congolais Chaque fait et geste en témoignent. Les partenaires de la Rdc devraient l’entendre de cette oreille. A moins que la conspiration du silence maintes fois décriée ne réduise à néant les aspirations profondes d’un peuple déterminé plus que jamais à retrouver ses marques. A se retremper dans un climat de paix véritable, de franche réconciliation, de bonheur et de prospérité.

Conscient du fait que seules comptent la résolution et la foi dans l’avenir, le peuple congolais croit que cette fois-ci ou jamais, tout lui est favorable. Il pourra même déplacer les montagnes à force de volonté et de détermination pour que plus jamais ne lui soit ravie ni confisquée sa liberté d’élire les dirigeants de son choix. Ainsi, se comprend l’effervescence, mais malheureuse, du samedi 11 novembre, dictée, peut-être par cette ferme volonté découlant de l’exigence de transparence dans les résultats du second tour de la présidentielle.

Aucune raison plausible ne peut autoriser à occulter quoi que ce soit. D’autant plus que les deux clans politiques intéressés ne cessent de se concerter et de se convenir sur l’essentiel pour sauver la situation et gérer l’après - élection. Dans cet ordre d’idées, rien ne doit être laissé au hasard pour conforter cette tendance visant à asseoir une paix durable en Rdc. Gage de véritables retrouvailles du peuple congolais.

Dès lors, s’impose l’obligation de vérifier et de revenir plusieurs fois sur le métier pour mettre le peuple à l’abri de soubresauts et ratages liés à la gestion des résultats électoraux. Aussi, est-il recommandable d’éviter des situations susceptibles d’engendrer des contestations tapageuses ou violentes dont n’a cure. C’est dire que la tension de samedi interpelle toutes les bonnes volontés et consciences ainsi que tous les esprits épris de paix et justice pour que le tir soit rectifié.

A quoi donc aurait servi le fait d’accompagner le peuple congolais dans sa transition si au bout du compte la logique consistait à lui voler sa victoire moyennant des manœuvres sordides ? Mais dont le but est sans conteste de la maintenir sous une certaine dépendance ?

Non ? Il est temps d’arrêter ces manèges et de laisser le peuple congolais s’approprier son histoire afin de cheminer allègrement vers le grand destin qui l’attend. Dans cette perspective, tous ceux qui de près ou de loin interviennent dans l’évolution politique en Rdc se doivent de laisser l’histoire suivre son cours, sans anicroche ni tentative délibérée d’en changer la trajectoire.

Ainsi, fort de cette logique, le peuple congolais ne se résoudra jamais à insulter l’avenir qu’il inscrit par ailleurs, dans le contexte historique de concrétisation du processus démocratique national. Or, comme pour paraphraser un homme d’Etat américain, il faut guérir les maux de la démocratie par plus de démocratie. Cette exigence a conduit le peuple congolais à aller aux urnes pour en finir avec l’ère du pouvoir de fait, du pouvoir autoproclamé ou imposé.

Une raison de plus pour fuir le pire qui guette et menace le pays après les deux dernières guerres meurtrières qu’il a connues et dont les séquelles sont encore vivaces. Aucun Congolais n’est tenté à revivre pareil cauchemar, instruit, est-il des horreurs inhérentes à tout conflit. Peu importe sa nature. Cela est d’autant vrai qu’aujourd’hui, il suffit d’une étincelle pour tout explose.
Par Le Potentiel