Bemba ou Kabila : blanc bonnet, bonnet blanc pour les Britanniques
Le Ministre d’Etat Britannique chargé de l’Afrique, Lord Triesman, s’est prononcé sur les élections qui se sont déroulées en RDC dimanche 29 octobre dernier. « La Grande-Bretagne est disposée à collaborer avec le Président élu, avec son Premier ministre ainsi qu’avec l’ensemble de leur équipe une fois que les résultats de l’élection auront été publiés,dans un paternariat visant à mettre fin à la pauvreté et le rétablissement d’une prospérité durable en RDC ». Voici ce que dit un communiqué de Britsh Embassy daté du 30 octobre. Peut-on alors conclure que Londres ne soutient aucun candidat comme le font les Belges, les Français et dans une certaine mesure les Américains ? Affirmer n’est pas loin de la réalité. L’Ambassadeur de la Grande Bretagne à Kinshasa est le seul qui ne s’est pas attiré la foudre de l’opposition radicale non institutionnelle. On entend dire dans des milieux de l’opposition qu’Andy Sparkes n’est pas au Congo pour positionner des individus dans l’appareil étatique, mais essentiellement pour défendre les intérêts de son pays. Quand des choses comme celles-là viennent des radicaux, il y a lieu de quoi jeter les fleurs au légat de Sa Majesté.
Lord Triesman a rendu la pareille au peuple congolais. Il le félicite pour avoir voté dans la paix et la dignité. Le Ministre Britannique se réjouit de l’accord signé, dimanche 29 octobre, par les représentants de deux candidats à l’élection présidentielle, accord par lequel les deux candidats ont convenu d’éviter la violence, de respecter les résultats électoraux et de leur sécurité mutuelle. Selon le ministre, cet acte d’engagement est un signe que Joseph Kabila et JP Bemba veulent s’assumer en tant qu’hommes d’Etat.
On rappellera que la Grande Bretagne est le plus important bailleur bilatéral aux élections en RDC. 30 millions d’Euros. Le montant total alloué par la Coopération Britannique (DFID) à RDC en 2006- 2007 se chiffre à environ 62 millions d’Euros. Comme pour dire qu’il faut compter avec les Britanniques. Quand bien même, leur alignement parfois moutonnier derrière les positions américaines est de notoriété publique.